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Heures Supp
31 décembre 2015

Mon Top Gun à moi

Ne me demandez pas pourquoi, mais il y a quelques semaines, j'ai décidé de m'offrir un baptême en avion de chasse. J'avais déjà tenté un baptême de l'air sur un petit appareil, il y a longtemps, mais n'étais jamais allé plus loin. Je ne sais pas ce qui m'a pris ; peut-être une réminiscence de Top Gun, qui m'avait marqué étant enfant. En tant cas, voilà comment, avant-hier, je suis monté à bord d'un Fouga Magister pour un vol résolument unique. L'expérience a débuté avant même de prendre place dans le cockpit, lorsque l'angoisse m'a mis le trouillomètre à zéro en rejoignant l'avion sur le tarmac. En combinaison de vol, j'aurais pu passer pour Maverick, si je n'avais pas l'air aussi crispé. Le Fouga n'a pas une apparence dangereuse, pourtant : avec ses couleurs bleu et rouge, il a tout du jouet. Mais il a servi pendant vingt à la Patrouille de France pour ses défilés aériens : il est donc particulièrement maniable et offre d'excellentes sensations. Une fois maintenu solidement au siège, je me suis donc imprégné de l'ambiance unique, entre émanations de kérosène et rugissement des moteurs. Si la première partie de vol a été assez pépère, le pilote est passé aux choses sérieuses quelques minutes plus tard, en m'indiquant qu'on allait commencer la phase de voltige. D'entrée de jeu, le pilote a ouvert le bal avec une boucle, avant d'enchaîner immédiatement avec un vol sur le dos. J'ai aussitôt compris que rien ne m'avait préparé à cette déferlante de sensations ! Il est difficile de dire la diffférence qu'il y a entre un vol en biplace et un vol en avion de chasse, tant les deux expériences sont radicalement différentes. Mais si j'avais à le faire, je comparerais le premier vol à un pétard et le second à une bombe nucléaire. Je crois que ça rend bien compte du décalage qu'il y a entre les deux. Un vol en avion de chasse est une expérience presque masochiste. Dans certaines figures, on en a mal à force de se contracter pour résister aux G (car la combinaison anti-G ne fait pas tout, et il faut se contracter pour éviter le voile noir). Les facteurs de charges sont particulièrement soutenus, et parfois pendant une dizaine de secondes d'affilée. Quand je suis ressorti de l'appareil, j'étais blanc comme un linge et avais du mal à me tenir droit. Il y a une moralité à cette histoire : si vous essayez un jour le baptême en Fouga, ne dites jamais au pilote que ça ne doit pas être plus terrible que des montagnes russes ! Suivez le lien pour en savoir plus sur ce vol en Fouga Magister.

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