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Heures Supp
31 décembre 2015

Le nouveau tourisme de Crimée

Vladimir Poutine est en visite aujourd’hui en Crimée afin de promouvoir le tourisme en Russie et plus particulièrement en Crimée. Le Président russe a dirigé la séance du Présidium du Conseil de l’État de la République de Crimée, avec comme principal objectif « le développement du tourisme en tant que catalyseur du développement socio-économique des régions de la Russie, dont la Crimée ». Au même moment, de nombreux ukrainiens ont pris le chemin de la péninsule, afin de passer un bon moment sur ses plages. Inconcevable pour les nationalistes ukrainiens qui considèrent ce territoire comme annexé par la Russie, malgré un référendum organisé en mars 2014, et qui a approuvé à 96 % le retour au sein de la patrie russe. Ainsi, le politicien ukrainien Dmitri Kortchinski (qui s’est fait connaître en juin dernier en déclarant que les États-Unis avaient fait preuve d’un « haut niveau d’humanisme » en lançant une bombe atomique sur Hiroshima) appelle à constituer des listes (une pratique en vogue chez certains journalistes français...) de « traîtres » qui osent aller bronzer chez « l’occupant »... Dans la ligne de mire de Kiev : le Koktebel Jazz Party qui se tiendra en Crimée du 28 au 30 août. Le ministre ukrainien de la Culture a également averti que : « La présence d’étrangers à ce festival aura pour conséquence directe l’interdiction d’entrée sur le territoire de l’Ukraine. » Les musiciens qui « oseront » s’y produire seront victimes de la même sanction. Le fondateur de cet événement, Dmitri Kisselev, s’est dit stupéfait de l’attitude de Kiev : « J’ai fondé ce festival en 2003, quand la Crimée faisait partie de l’Ukraine et je n’y voyais alors aucun obstacle pour jouer du jazz. Je ne comprends pas pourquoi maintenant, alors que la Crimée est redevenue russe, jouer du jazz y serait impossible. Cela est pour le moins étrange. Jamais nous n’avons politisé le jazz, ni lors de la crise ukrainienne, ni après le retour de la Crimée au sein de la Russie. Nous avons juste voulu créer un événement international culturel et festif dans l’un des plus beaux endroits du monde. » Pas sûr qu’en se faisant également l’ennemi de la culture, Kiev regagne du crédit auprès de son opinion publique et des observateurs internationaux...

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